Dans un couple d’amoureux, le dialogue est essentiel… Dans un couple humain/chien, le dialogue s’avère tout aussi important pour une harmonie totale. Quelques rudiments du langage canin s’imposent !

Au fil des siècles, les chiens ont développé des modes de communication de plus en plus élaborés, qu’ils soient corporels ou sonores. Qui n’a jamais entendu un maître fier de son chien au point de dire “Il ne lui manque que la parole” ? Les chiens parlent.

Des signes qui ne trompent pas :

Les oreilles et les yeux deviennent très expressifs chez le chien selon son humeur mais surtout selon l’activité qui l’entoure. Les oreilles droites et les pupilles bien rondes symbolisent l’intérêt de Toutou pour un événement. Une personne mange à proximité de lui et Médor rêve de goûter à son tour ce mets délicat. Posté sur son fessier et les yeux pleins d’envie, il lance le regard de l’Amour. Une vraie tête d’ange.

Les oreilles couchées et la tête baissée représentent, quant à eux, la soumission. Cette posture se complète souvent d’un fléchissement des pattes. Le chien se fait tout petit en signe d’allégeance. L’ordre de son maître a peut-être été donné de façon trop brutale enclenchant une réaction démesurée qui fige l’animal sur place, de peur de représailles.

Il est bon le rassurer peu à peu. Pour une grosse bêtise, il est en revanche judicieux de laisser le chien dans cette posture. La relation dominant/dominé n’en sera que rassérénée. Une oreille sur le côté
et les yeux qui se plissent : Toutou est content mais reste sur ses gardes. Quand les deux oreilles se plient, le chien se sent soit en sécurité – quand il dort près de son maître – soit dominé, face à un congénère plus agressif par exemple.

Ces signes qui appartiennent à la zone de la gueule s’accompagnent souvent de mouvements de paupières. Certes, les chiens n’ont pas
de sourcils mais ils froncent le front ou lancent des regards d’étonnés. Ces expressions correspondent à celles des humains et indiquent au maître l’état d’esprit de son compagnon

Le gouvernail de l’humeur canine :

Remuer la queue est souvent assimilé au simple plaisir ressenti par le chien. Celle ci a pourtant bien d’autre sens que beaucoup de néophytes ignorent. Si seule la pointe bouge, le chien réclame de l’attention. Ce phénomène se produit, par exemple, quand le chien voit son maître en caresser un autre. La jalousie provoque de petits mouvements de queue.

Cachée entre les pattes, elle souligne la peur de l’animal ou une position de soumission. En revanche, la queue haute et fière montre l’animal sous son meilleur jour. En pleine confiance, en bonne santé et très heureux, le chien est à son summum.

Lors d’une rencontre avec un autre, chacun aura tendance à se grandir, donc à lever la queue, pour impressionner mais aussi pour se laisser sentir. Un chien qui refuse cette habitude typique à l’espèce canine manque de confiance. Quand les humains doivent garder la tête haute, les chiens, eux, doivent le faire avec leur queue.

Il faut de tout pour faire un monde !

pourtant bel et bien même si leur compagnon a deux pattes rencontre, lui, toujours des soucis pour le comprendre tout à fait. Seuls les yeux, les oreilles et la sensibilité mis en éveil facilitent une parfaite compréhension. Les mimiques, les éclats de voix et les mirettes de votre toutou sont autant de signes de dialogue. Attention, les chiens, une fois bien compris, deviennent de grands bavards !

Vocalises en tous genres

C’est sans aucun doute, le mode de communication que l’on remarque le plus chez le chien. L’aboiement trouve plusieurs sens selon les situations. Comme chez l’humain, tout est dans le ton et l’intensité. Au retour de ses maîtres après une absence, même de courte durée, Toutou jappe souvent afin de montrer son bonheur.

Très courts et répétés, les jappements signifient seulement le “Youpi” que fait un enfant après le passage du Père Noël. À son maître de lui montrer son contentement en le caressant. En cas d’intrusion sur son territoire ou de mise en danger de sa famille, l’aboiement agressif explique clairement l’animosité du chien.

Il se veut plus sonore que le jappement festif et moins régulier. Son instinct de défenseur lui fait souvent perdre son self-control et Médor s’agite jusqu’au départ de l’ennemi. Autre signal, le chant plaintif typique au demi-frère de nos compagnons : le loup. Du simple gros chagrin à la douleur profonde, c’est le cri de détresse par excellence chez les chiens. Il est à prendre le plus sérieusement du monde car il peut nécessiter l’intervention d’un vétérinaire pour une blessure.

Ces différents sons varient bien sûr selon les individus mais représentent les réactions majoritaires chez les chiens. Tendez bien l’oreille et bientôt vous saurez identifier les messages que votre compagnon à quatre pattes veut vous faire passer.

Et la gueule ?

  • Les chiens deviennent rapidement expansifs avec leur nouveau maître comme avec les inconnus qu’ils croisent. Leur naturel confiant les pousse à comparer rapidement l’Homme à un congénère.
  • Les chiots sont les premiers à mordiller les mains ou les poignets de ceux qui les approchent. Outre un geste affectueux adorable celui-ci cache un sens moins glorieux.
  • Un chien qui mordille pense “Tu es mon copain”. Mais le mot “copain” signifie “chien” dans son esprit. Sans le réprimander, montrez-lui que vous n’êtes pas du même bord.
  • Même chose pour les coups de langue. Les chiennes qui allaitent leurs petits les lèchent pour leur donner leur odeur et leur montrer leur parenté.
  • Même si cela part d’un bon sentiment, de tels rapports ne doivent pas s’installer outre mesure entre un maître et son compagnon.

Les chats sont reconnus comme plus propres mais les chiens utilisent également leur langue pour se nettoyer. Un chien qui se lèche jusqu’à faire disparaître les poils est anxieux à cause de l’inactivité. C’est un appel à l’aide pour que sa famille pratique une activité avec lui. Le langage canin réside bel et bien dans le simple calcul d’offre et de demande. Sans récompense, sans signe de gratification, rien ne se passe. En y ajoutant une bonne dose d’amour, on obtient rapidement l’équation parfaite.

Que dit mon chien ?

La haute technologie arrive au service des maîtres en détresse et des amoureux d’accessoires derniers cris. Commercialisé en 2003, un micro créé en 2001 par la marque asiatique Tanaka a rencontré un vif succès, notamment au Japon. Son concept ? Traduire les aboiements des chiens grâce à un récepteur que garde le propriétaire de Médor.

Selon l’intensité, la tessiture et la quantité, l’aboiement se classe dans 6 catégories. Tour à tour, Toutou exprime la joie, le chagrin, la frustration, la menace, la demande et – nettement moins précis – l’expression libre. Des phrases s’affichent sur l’écran pour mieux alerter les maîtres quelque peu perdus.

Une trouvaille qui a même fait partie des 200 meilleures inventions de 2002 d’après le prestigieux Time Magazine. Le système a évolué depuis pour proposer, désormais, ce même “service” via un portable. La Corée du Sud, à l’origine de ce projet, espère conquérir le Japon puis l’Europe. Compte tenu des ventes vertigineuses obtenues au pays du Soleil Levant, aucun doute que nombreux intéressés se profilent à l’horizon. Alors entre un peu de psychologie et beaucoup d’informatique, à chacun de faire son choix.

À l’écoute de son corps

Quand les positions assises et couchées sont symptomatiques de la domination de l’Homme sur le chien, ce dernier tente de prendre l’ascendant par des gestes anodins. Un toutou qui pose sa patte sur son maître attend d’être servi, ce qui inverse la hiérarchie de la meute familiale et donne une confiance au chien qui peut, dès lors, rencontrer des problèmes d’obéissance.

Du simple passage contre les jambes de son maître au couchage sur le dos, les pattes relevées, il n’y a qu’un pas. Un manque affectif se profile et il faut lui accorder du temps. Les chiens vivent à travers l’aspect tactile. Lui parler ou le nourrir ne remplacera jamais une caresse, signe d’appartenance à un groupe.

Tout comme les chats, le poil des chiens se hérisse en cas de contrariété. L’effet est, certes, moins visible mais il doit être pris en considération. Un pelage non-harmonieux indique le stress de l’animal. Une détonation, une situation difficile et la toison perd en homogénéité. Il faut apaiser son animal en veillant à ce qu’il ne soit pas agressif.

C’est l’ultime signe d’angoisse après le grognement. Gare aux réactions imprévisibles. Même le chien le plus doux peut perdre la tête pendant ces instants qui lui sont douloureux.

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